9 janvier 2017

Quoi de neuf ? Wolinski ! On vient de sortir un livre sur Wolinski, qui s’appelle Le bonheur est mon métier. Quoi de mieux que du bonheur à vous souhaiter pour cette nouvelle année ? L’idée que Wolinski se faisait du bonheur pour la nouvelle année 1970 est toujours d’actualité. Le bonheur c’est de la rigolade.

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Il y a deux ans, il se faisait massacrer avec tous les autres de Charlie. On pense à eux !

La nouvelle année, c’est aussi la période des bonnes résolutions. Vous trouverez peut être dans le dessin de Reiser des idées de résolutions qui pourront vous servir :

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Quoi de neuf ? Molière ! On prête la formule à Sacha Guitry. Molière réussit l’exploit d’être un classique toujours moderne. Autrement dit, on ne s’en lasse pas. Je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi les prénoms des personnages de ses pièces ne sont pas revenus à la mode, à la façon des légumes anciens et oubliés. Dorine, Dorante, Alceste et Célimène … c’est joli pourtant. Molière est partout présent en ce début d’année.

Le théâtre du Sorano programme Les Molière de Vitez du 10 au 21 janvier. A la fin des années 70, Antoine Vitez montait simultanément quatre pièces de Molière avec un même groupe de jeunes comédiens. Quatre décennies plus tard, l’expérience se répète sous l’impulsion furieuse et radicale de Gwenaël Morin … Le théâtre y est brut et performatif, résolument vivant.

  • mardi : L’école des femmes
  • mercredi : Tartuffe
  • jeudi : Dom Juan
  • vendredi : Le misanthrope
  • samedi : Intégrale des quatre pièces

Quand on pense à Molière, on pense aussi à Bobby Lapointe qui partage avec lui Pézenas et L’Ami Zantrope que voici, un vrai bonheur.

Que diable allait-il faire dans cette galère ? Avec ce pendard de Turc ? Encore Molière avec Les Fourberies de Scapin, au programme d’Odyssud du 12 au 15 janvier. Denis Lavant, ce comédien trop rare, jouera le rôle de Scapin. Valet calamiteux à l’inventivité débordante, Scapin manipule avec satisfaction jeunes oiseux et vieux barbons. Denis Lavant endosse le costume de ce bouffon facétieux, prince des pauvres de ce monde. Il rend un hommage brillant au théâtre, temple de l’illusion.

Molière a toujours aimé la farce, qui est avant tout le plaisir de la rigolade, donc du bonheur selon Wolinski. On dit que le petit Molière allait à la foire avec son papa applaudir les joueurs de farces et les parades de charlatan. Du 10 au 21 janvier, au théâtre du Pavé, la troupe des Vagabonds reprend Joueurs de Farce. Cette pièce présente la particularité d’en superposer deux, enchâssées l’une dans l’autre. On pourrait à ce propos parler d’une mise en abyme, si on n’avait pas si peur de se servir d’un terme pédant en présence de Molière.

La première pièce est une authentique farce, la Farce de Frère Guillebert. Elle démarre de la sorte :

Foullando in calibistris,
intravit per bouchan ventris

Si vous avez lu Rabelais, vous reconnaitrez le mot calibistris, qui nous met en quelque sorte l’eau à la bouche. Je vous rassure, il n’est pas besoin d’avoir fait latin de cuisine première langue pour comprendre cette pièce.

La seconde pièce, écrite par Francis Azéma, raconte l’histoire de trois comédiens du XVI° siècle qui vont jouer cette Farce de Frère Guillebert de foire en foire. Emmenés par leur passion, mais un peu ébranlés tout de même par l’apparition d’un nouveau type de théâtre, justement celui de Molière. Et on devine que se joue également l’histoire véritable de ces trois comédiens, Francis Azéma, Corinne Mariotto et Denis Rey, tous les trois excellents dans cet émouvant hommage au théâtre de tréteaux. Voici la critique de Manon Ona du site Un Clou dans la Planche.

Montaigne est à la mode. Lire Montaigne n’est pas si facile pourtant. Avec l’aide de Yves Le Pestipon et de ses Classiques au détail, ça devrait aller mieux. Ca se passera le lundi 9 janvier, à 17h, dans la librairie Ombres Blanches. Commencer l’année avec Montaigne nous fera du bien.

 

2 commentaires sur “9 janvier 2017

  1. Bonne année à toutes et à tous….

    Juste pour dire que j’ai la chance de connaître une Dorine (cf les prénoms des personnages de Molières) qui porte le nom de Bourneton. Elle est pilote, fait de la voltige, et représente une véritable figure de proue infatigable pour donner accès à la pratique du pilotage en dépassant toutes les barrières qui peuvent se dresser entre le rêve et la passion d’une part et une réalité pas toujours facile. Elle donnera une conférence le 28 février à 18h à la Médiathèque José Cabanis. Ce sera gratuit et certainement très intéressant. Une précision pour finir: Dorine a perdu l’usage de ses jambes dans un accident d’avions il y a quelques années. En voilà de l’espoir pour commencer l’année avec une dose de déterminisme!
    Amitiés.

    Jean-Pierre

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