Lundi 12 décembre 2022

Le réchauffement climatique est derrière nous. Il n’aura pas duré si longtemps que ça finalement. Il est temps de commencer à se mettre dans l’ambiance de Noël, avant de devoir peut être se mettre en hibernation. Sauf pour ceux qui pourront, dans le meilleur des cas, passer un Noël aux tisons, s’ils ont la chance de se chauffer au bois.

C’est donc le moment de penser aux cadeaux et je ne peux que vous conseiller de taper dans des cadeaux culturels :

  • Offrez par exemple un Carnet Pleins Feux, 45 € le carnet de 5 places non nominatives, et sans limitation de durée, valables pour 10 salles partenaires (Cave Poésie, Fil à Plomb, Grand Rond, Pont Neuf, Violette, Pavé, Le Vent des Signes, Le Hangar, Chien Blanc, Le Bijou).
  • Ou bien un Carnet de 10 places valables dans tous les cinémas Utopia et Cosmograph pour 50 €, non nominatives et non limitées dans le temps.
  • Ou bien une Carte d’abonnement à la  Cinémathèque
  • Ou bien profitez de l’offre du théâtre Garonne avec son carnet de 4 places à 15€ la place, joliment présenté nous dit-on.

La meilleure idée reste celle du « Don du Chant », proposée dans le cadre du festival Détours de Chant de fin janvier. Avec cette formule, vous pouvez choisir d’orienter vos impôts vers la chanson, sans qu’il vous en coûte grand-chose au final.

Conseil : ne sélectionnez pas forcément dans les goûts supposés, offrez d’abord quelque chose que vous connaissez et que vous vous aimez.

Vous pouvez aussi choisir dans les spectacles spécialement programmés pour être vus en famille autour de Noël. Là encore la liste est longue. En voici trois possibilités, parmi d’autres :

  • Au théâtre du Pavé, avec un programmation autour de Marcel Pagnol : « Le temps des amours » (le 13 déc) et les deux succès « Fanny » (du 15 au 31 déc) et « Marius » (du 17 au 31déc) avec la brochette des comédiens Denis Rey, Francis Azéma, Corinne Mariotto, Pierre Marty
  • Au théâtre du Grand Rond, avec « Ma distinction » de notre Aveyronnais Wally qui retrace son enfance aveyronnaise à Decazeville, mais aussi celle de la France ouvrière des années 70 (du 20 au 23 déc) et « L’Homme est le seul animal qui porte des bretelles. C’est ce qui le distingue nettement du boa » de la Cie 11h11 d’après le texte d’Alexandre Vialatte, ce qui devrait suffire pour vous plaire (du 27 au 30 déc).
  • A la Grainerie sous chapiteau jusqu’au 25 déc, « Low Cost Paradise » par le Cirque Pardi ! Entre magie et clownerie s’esquisse un tourbillon acrobatique : et si c’était tout simplement le film de nos vies qui tournait sous nos yeux ?

Dans les deux semaines qui viennent, et dans l’ordre chronologique :

  • Le 13 déc à 17h, à l’ Hôtel du Département sous l’égide des Ombres Blanches, rencontre avec Ryad Sattouf pour le tome 6 de son « Arabe du Futur ». On ne le présente plus.
  • Du 14 au 16 déc, au théâtre de la Cité, « Ca Dada » mis en scène par Alice Laloy. Avec une inventivité frénétique et un humour crépitant, trois acteur∙rice∙s font du public le complice d’un rituel fou et génial.
  • Du 14 au 17 déc au théâtre Garonne, « Relative Calm ». Créé par Bob Wilson en 1981, une pièce mythique retricotée par Lucinda Childs, un monument de la danse.
  • Le 14 déc à 17h30 à la médiathèque Cabanis, rencontre avec les illustrateurs Ronald Curchod & Olivier Douzou. On doit à Ronald Curchod, entre autres merveilles, toutes les affiches du festival Ciné Latino, vous les connaissez sûrement.

  • Le 15 déc au théâtre Garonne, Ingrid Obled et Wassim Halal, dans le cadre de la saison de concerts « In a Landscape ». Les instruments de la tradition ne sont pas condamnés à la perpétuer. Ingrid Obled écrit une nouvelle saga pour le nyckelharpa, vièle scandinave. Wassim Halal offre à la derbouka, percussion arabe, un destin électronique … Expérimental et contemporain, deux repoussoirs pour le commun des mortels, mais si vous êtes peut-être mortel, vous n’êtes en tout cas pas commun.
  • Du 14 & 15 déc au Bijou, « Les monologues d’un code barre » par Jérome Pinel.
  • Le 17 déc à 17h à Cabanis, concert du groupe Pulcinella au complet.

Pour finir, je vous invite à un voyage : songez à la douceur d’un endroit où tout ne serait qu’ordre et  beauté, luxe, calme et volupté. Beaudelaire parlerait peut-être aujourd’hui d’une ambiance chill et cocoon, raccord avec la coolitude et la zénitude de Noël.

D’abord dans l’Espace Ecureuil de la place du Capitole, où vous pourrez voir jusqu’au 24 déc une exposition de Florian Mermin. Les cheminements, les sculptures, les supports et les éclairages se combinent pour créer une ambiance raffinée dans un décor délicieusement suranné de vieux meubles et de roses fanées. Profitez de cette avant dernière exposition avant la fermeture définitive de cet Espace Ecureuil. Sniff …

Ensuite dans le Musée des arts précieux Paul Dupuy.  Réouvert depuis le 16 novembre, le musée de la rue Lapleau est distingué comme le musée du mois par la revue Beaux-Arts Magazine. Les collections d’Arts Décoratifs y sont séparées entre « Cabinet du Temps » pour l’horlogerie, « Cabinet des Arts Précieux » et « Cabinet de Projection » en sous-sol, consacré aux débuts de l’image animée. Vous y trouverez de surcroit une exposition temporaire « Hiboux, Toutous, Matous » (jusqu’au 12 février), qui nous montre des affiches où ce sont les animaux qui font la pub pour des marques comme Cinzano, le chocolat Poulain, les laines Pingouin, les crayons Baignol et Fargeon … Ca ne nous rajeunit pas.

La collection d’horlogerie ancienne est le fleuron du musée Paul-Dupuy. Horloges et montres de prestige, cadrans solaires et chronomètres racontent l’histoire de la mesure du temps de la Renaissance au XXe siècle, de l’Europe jusqu’au Japon. On éprouve une sorte de fascination devant l’ingéniosité technique de ces mécanismes auxquels on a donné l’apparence des trésors d’une bijouterie de luxe. Mais ce n’est pas là que vous allez trouver une idée de cadeau à un prix raisonnable.

La prochaine lettre vous proposera de jouer avec les innovations insolites, et la suivante sortira le 9 janvier. Je ne vais pas vous quitter sans vous signaler le concert du duo L’Oiseau Ravage le 5 janvier à midi au Sénéchal. Jazz déplumé aux murmurations impressionnistes. Entre ses prises de bec et un lyrisme de crécerelle, L’oiseau ravage étourdie et libère un plumage sauvage. Recommandé tellement chaudement que vous aurez moins froid d’ici là.

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