Lundi 6 novembre 2023

Un des hommes parmi les plus importants du XVIII°. Il a écrit l’histoire de Madame de La Pommeraye, qui raconte la machination diabolique mise en place par une femme délaissée. Adaptée au cinéma une première fois en 1945, « Les Dames du bois de Boulogne », par Robert Bresson avec Maria Casarès. Une seconde fois en 2018, « Mademoiselle de Joncquières », par Emmanuel Mouret avec Cécile de France et Edouard Bear. Vous l’avez ? Bravo !

Une histoire que l’on trouve donc parmi d’autres dans « Jacques le Fataliste », roman d’une forme très libre, celle d’une conversation presque décousue, sans chapitre, peut être le premier roman moderne. Vous l’avez maintenant ? Pas encore ?

Célèbre pour son Encyclopédie, pour ses romans comme Le Neveu de Rameau ou La Religieuse et pour ses Lettres à Sophie Volland, peut être son chef d’œuvre. Un des philosophes des Lumières. C’est Voltaire me dites-vous ? Eh non, c’est Diderot.

Lundi 6 nov à 17h30 dans la librairie Ombres Blanches, Yves Le Pestipon nous parlera de Diderot, de Jacques le Fataliste et de cet extrait concernant Mme de La Pommeraye. L’histoire de Madame de La Pommeraye est dans Jacques Le Fataliste une précise histoire de vengeance féminine. La dame dont il y est question avait ses raisons pour punir son séducteur. Bien avant les féministes d’aujourd’hui, elle acquit une vision lucide quant à certains comportements masculins, et ne voulut plus s’en laisser conter. C’est cependant un conte que s’échangent deux hommes – Jacques et son Maître, parmi les conversations, les bruits, les événements toujours recommencés. Conte drôle, captivant, terrible. Nous tenterons d’en lire le début, déjà plusieurs fois interrompu, et libre. © DR

Les conférences d’Yves Le Pestipon durent une heure trente et font généralement l’objet de trois parties : replacer l’auteur et son œuvre dans le contexte historique, lecture d’un bref passage et commentaire du texte qui vient d’être lu. Toute l’histoire ne pourra pas lue, aussi je vous conseille de la lire vous-même (dans Jacques le Fataliste à partir de la page 156 du Folio Classique). Je précise pour mes enfants que Diderot lui-même ne pourra pas être là puisqu’il est mort et que XVIII° signifie 18° siècle.

Le même homme est connu sous deux noms différents. Écrivain français du XX°, il est notamment célèbre pour la mystification littéraire qui le conduit à signer plusieurs romans sous un nom d’emprunt, tout en masquant son identité réelle : il est ainsi le seul auteur à avoir reçu le prix Goncourt à deux reprises. Vous l’avez ?

Emile Ajar est donc le nom sous lequel Romain Gary a publié « La vie devant soi », prix Goncourt en 1975. Il a également publié « Gros Câlin » et « L’angoisse du roi Salomon ». Ces deux romans ont été tous les deux adaptés et  interprétés au théâtre par Denis Rey.  Du 7 au 11 novembre, le théâtre du Pavé reprogramme « L’angoisse du roi Salomon ».  A Paris, Jean voit un jour monter dans son taxi Salomon Rubinstein, le roi du pantalon. C’est le début d’une étonnante aventure au cours de laquelle notre héros rencontrera une pléiade d’angoissés : la grande Cora Lamenaire, ancienne chanteuse réaliste, mais aussi une douce libraire, un rugueux concierge, un pointilleux américain et quelques autres tourmentés… Une galerie d’humains, comme un mille-feuille émotionnel.

Denis Rey est l’un des meilleurs comédiens qui soient. Seul en scène, il excelle dans des rôles de seul dans la vie. Notons qu’il y a plusieurs sortes de solitude. Et quand on voit ce qui se passe dans la tête du pauvre Salomon, on se sent moins seul que lui, ce qui fait du bien malgré tout. On trouve que notre solitude est finalement plus sociable que la sienne. Et en plus on découvre que Salomon est Juif. Ca alors, Salomon, vous êtes Juif ? Ça ne fait rien, on le garde quand même.

Ils sont deux, Camille Decourtye, la Toulousaine et Blaï Mateu Trias, le Catalan. Ils ont fondé une compagnie de théâtre implantée en région toulousaine. Cette compagnie a de nombreuses créations derrière elle, et en particulier le diptyque «  » créé en 2018 et « Falaise » créé en 2019. Vous l’avez ?

Et puisque je ne les avais jamais vus, cette compagnie Baro d’Evel a eu la bonne idée de reprendre « Falaise » donné récemment au Théâtre de la Cité. C’est du théâtre si on veut, mais plutôt du cirque, ou plutôt un peu de tout, c’est indescriptible au fond. Forme poétique peuplées de personnages et d’animaux égarés dans un monde peu accueillant dont ils ne peuvent s’échapper qu’au prix d’efforts soutenus, par l’escalade ou en se faufilant dans d’étroites brèches. Mais quand même, après avoir vu ça, j’ai immédiatement réservé pour l’autre volet du diptyque «  », qui passe à l’Escale Tournefeuille les 11 et 12 novembre. Vous m’avez compris.

Et encore quelques envies dans la semaine :

  • Du 9 au 18 nov, Africlap, festival des Cinémas d’Afrique, avec plus de 50 films à voir dans différents lieux. Je ne connais pas grand-chose dans le programme, mais justement …
  • Du 8 au 25 nov, Neuf Neuf festival, festival de danse contemporaine dirigé par Samuel Mathieu dans différents lieux de la métropole. Je ne connais pas grand-chose dans le programme, mais justement …
  • Mardi 7 nov salle Nougaro, le chanteur Albin de la Simone. Ecoutons Pol de Groeve du site Nos Enchanteurs : Il fait partie de ces artistes qui mettent leur fragilité en avant, qui n’exposent pas leur virilité tel un trophée de chasse, qui chantent leurs failles et mettent leurs doutes en musique. Tous enfants de Souchon et de Chamfort, ils se nomment Mathieu Boogaerts, Alex Beaupain, Vincent Delerm… et Albin de la Simone. 
  • Jeudi 9 nov à 12h30 dans le cadre de la Pause Musicale de la salle du Sénéchal, rare occasion d’écouter de la musique indienne et plus rare encore d’écouter un râga du matin, puisque chaque râga est lié à une saison ou à un moment du jour. Avec Deepsankar Bhattacharjee au sitar et Abhirup Roy au tabla, ne me dites pas que vous les aviez.

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